Auvers sur Oise

1890 Auvers sur Oise

Après un court passage à Paris pour revoir Théo, Vincent gagne Auvers-sur-Oise en mai 1890.
Il loge dans la modeste pension du café Ravoux, fréquente le docteur Gachet, qui l'invite et pose pour lui.

Féru de gravure et ami des artistes, Paul Ferdinand Gachet (dit Paul Van Rijssel, 1828-1909) a su attirer des artistes comme Cézanne, Guillaumin et Pissarro.

L'ambiance et le climat font oublier ses crises récentes à Vincent, et il retrouve pleine confiance.

Il reprend ses thèmes ruraux, avec les champs, les jardins, les chaumes, les vues du village (l'Église d'Auvers sur Oise musée d'Orsay), dans des tons laiteux, verts, violets et bleu sombre. Disposant de nouveau de modèles, il redonne leur importance aux portraits.

Mais une certaine tension se développe entre Théo et Vincent. Et lorsque Théo, de santé défaillante, veut emmener son fils, relevant lui-même de maladie, et sa femme en Hollande, Vincent se sent abandonné. Ce sentiment d'abandon s'étend à tous, et même à Paul Gachet. L'artiste exprime sa tristesse et sa solitude extrême dans d'« immenses étendues de blé sous des ciels troublés », tel le Champ de blé aux corbeaux (musée national Vincent Van Gogh), sa dernière toile.

Le dimanche 27 juillet, il part dans les champs et se tire une balle dans la poitrine, mais le coup dévie.
Il rentre à sa chambre, où il est trouvé ensanglanté.
Il survit encore deux jours, pendant lesquels, très calme, il parle avec son frère en fumant sa pipe dans le lit, puis il meurt dans la nuit du 29 juillet, d'une mort voulue en toute conscience.

Au mois d'octobre 1890, victime de crises d'apathie profonde après la mort de Vincent, Théo entre dans la clinique du docteur Blanche. Il est amené ensuite dans une maison de santé à Utrecht, où il meurt le 25 janvier 1891.

En 1914, ses restes seront transférés à Auvers sur Oise où les deux frères reposent désormais côte à côte.

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