Paris - 15 juillet 1875

15 juillet 1875

L’oncle Vincent est passe par ici, je l’ai vu plusieurs fois et je lui ai parlé d’un tas de choses. Je lui ai demandé s’il ne voyait pas le moyen de te placer à la succursale de Paris.

Au début, il s’est récrié, disant qu’il valait beaucoup mieux que tu restes à La Haye. Toutefois, j’ai insisté et tu peux être certain qu’il y réfléchira.

Il viendra certainement te voir lorsqu’il passera par La Haye; il ne faut pas te départir de ton calme, laisse-le dire tout ce qu’il lui plaît, cela ne te fera aucun mal et il se pourrait que tu aies besoin de lui plus tard. Ne parle pas de moi sans nécessité.

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Demande-Iui carrément qu’il s’arrange pour que tu puisses venir ici ou à Londres.

Je le remercie de ta lettre de ce matin et du poème de Rückert. As-tu ses poèmes ? J’aimerais les connaître. A l’occasion, je t’enverrai une Bible en français et l'Imitation de Jésus-Christ.

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Père m’a écrit un jour : « Tu sais que la même bouche qui a dit: Sois sincère comme les colombes, a ajouté aussitôt : et prudent comme les serpents. » Ne l’oublie pas!

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